Enfin, on sent que le printemps semble vouloir s’installer. Chaleur et ciel bleu sont au rendez-vous ce week end, mais aussi… l’eau. La rivière Richelieu et le lac Champlain sont aux prises avec d’importantes inondations, des niveaux d’eau qui s’apprêtent à battre des records si ce n’est déjà fait. C’est donc chaussés de nos bottes de pluie que nous aurions dû nous rendre sur Oséo en ce samedi matin, mais comme elles étaient dans Oséo, Ronald a dû improviser!

Au programme ce matin, nous devions entre autre finaliser les travaux sur le mat. En effet, comme Oséo a dû être démâté pour pouvoir subir ses réparations subséquentes à nos déboires liés à la mise à l’eau du printemps passé (on ne vous l’a pas encore compté celle-là!), on en a profité pour effectuer tous les travaux, nécessaires et préventifs, qu’on pouvait faire sur le mat. Les semaines précédentes, nous avions donc changé tout le filage (VHF, lumières de mat, lumière de pont), installé un anémomètre en tête de mat qui nous permettra de connaître la force et la direction des vents. Et il nous restait encore à changer la drisse de grand voile, installer des poulies pour hisser un pavillon, changer les ampoules pour des LED et poser les marches de mat, ce qui devait être fait dans la journée. Mais comme l’eau a presque tout envahi à la marina et que l’électricité a dû être coupée, on a changé nos plans. Voici quelques images de la marina Gosselin où se trouve Oséo.

Catherine avait d’ailleurs pris soin de faire une très longue liste de choses à faire, si bien qu’on n’a pas eu de difficulté à trouver autre chose à faire! Pendant que Catherine s’est mise à la réinstallation des filets de filières (réinstallation parce que tout avait déjà été fait l’an passé mais la marina Gosselin, en réalisant nos travaux, ont dû enlever les chandeliers, les poteaux tout autour du bateau retenant les filières qui nous empêchent de tomber à l’eau, si bien que nos filets étaient à réinstaller), Ronald a terminé des passer le filage à l’intérieur du bateau. Tâche longue et compliquée, passer du fils dans un bateau est un peu comme un labyrinthe. Tous les fils sont passés dans les plafonds ou les murs afin d’être à l’abri des regards et ont ne peu les atteindre que par certains endroits, par des petits trous qui ont été percés. Et entre deux petits trous, il y a plein d’obstacles comme des courbes, d’autres fils, des vis, des bosses dans la fibre de verre, des murs… Alors pour passer du pied de mat d’où sort le fils de l’anémomètre et l’amener à peine six pieds plus loin au tableau électrique, on a mis sûrement… 3 heures! Mais on a réussi! Et on a aussi réussi à repasser un fil du tableau électrique jusqu’à la cabine avant et un autre à la salle de bain avant, puis de la salle de bain arrière jusqu’aux batteries pour brancher le petit ventilateur de notre nouvelle toilette à compost. Ronald a ainsi réussi à terminer le travail de filage. Yéh! Il a aussi terminé l’installation de notre nouvelle toilette à compost. Toilette à compost vous vous dites hein? Vous vous demandez ce que c’est? Et bien voilà :

Toilette à compost

L’intérêt d’un tel engin pour nous vient tout d’abord du fait que nous avons des réservoirs d’eau noir minuscules. Oséo ayant été conçu pour le Sud et dans le Sud tout étant « dompé » directement à la mer, nul besoin de grand réservoir. Mais pour nous, au lac, nous n’arrivions même pas à faire deux jours sans devoir faire un pump out. Grâce à cette toilette, nous n’aurons plus jamais à faire de pump out! Yéh!
Le fonctionnement est simple. Dans la toilette il y a deux trous qui donnent dans deux réservoirs distincts : un pour les pipis et un pour les cacas. Le réservoir à pipi doit être vidé régulièrement (on l’enlève et on le vide). Pour les cacas, avant toute utilisation, on met un peu de peet moss au fond du réservoir. Cela sert à activer le processus de décomposition. Lorsqu’on doit y aller, on ouvre l’ouverture du réservoir à caca, on fait notre besoin qui tombe dans le réservoir à caca, une fois terminé on referme l’ouverture, on tourne une manivelle qui mélange le tout et quelques heures après, tout a disparu. Lorsque le réservoir est plein, plein de compost on s’entend, on n’a qu’à disposer! Magie! En fait, c’est ce que nous verrons très bientôt puisque notre toilette est maintenant prête à être utilisée, reste plus qu’à y ajouter le peet moss.

Voilà quelques photos de l’installation dudit engin!

D’abord, enlever l’ancienne toilette, ses tuyaux et son réservoir. Tâches peu ragoutante que Ronald a exécuté avec courage (et son masque à gaz!).

Pour installer la nouvelle toilette qui est plus large à la base que l’ancienne, on a dû percer le côté de la fibre de verre.

Et voilà notre nouvelle toilette installé!

Pour le reste des travaux qui ont été exécuté jusqu’à maintenant, Catherine a nettoyé le fond des cales au fond des cabines arrières des enfants. Il y avait une épaisse croute noire malodorante au parfum de moteur. Ont également été nettoyé, les sièges en tek du cockpit. Voyez le résultat avant / après, c’est phénoménal! Restera encore à les huiler pour protéger le bois, ce qui sera fait dans les prochaines semaines.

Nettoyage des cales…

Nettoyage du tek. Avant…

Pendant…

Et après!

Parmi les autres travaux réalisés depuis le début avril, notons l’installation de nos tout nouveaux panneaux solaires, deux fois 230W, sur nos tout nouveaux bossoirs (l’arche de stainless servant de base aux panneaux solaires et servant à remonter l’annexe lorsque nous serons en navigation), l’installation d’un nouvel alternateur de 150 ampères servant à recharger nos batteries lorsque le moteur est en marche, l’installation d’une nouvelle antenne VHF, la préparation de moulures et de tablette de tek pour rendre le bateau plus joli et fonctionnel… Et le reste sera pour les prochaines fins de semaine!