Ah ce qu’on l’aime Antigua! L’eau est toujours belle, d’un turquoise laiteux qui lui donne un éclat profond, les mouillages sont tous plus confortables et beaux les uns que les autres, l’île entière respire la paix et la tranquillité. Un véritable havre de paix où il nous plait s’y prolonger. Nous passons d’une baie à une autre à voile sous le vent modéré en toute absence de vagues, quelle belle voile! Et que dire des Antiguayens, des gens souriants et accueillants, amicaux, qui sont toujours heureux d’échanger avec nous. Inutile de dire que nous apprécions énormément Antigua!
Après avoir passé une journée de farniente à Five Island Harbour, nous sommes partis rejoindre Rêve d’océan à St-John’s, la capitale d’Antigua. Une ville qui accueille des bateaux de croisière, ce sont habituellement de belles villes et nous lui trouvons, d’après les images vus, un air anglais coloré qui nous donne envie d’aller y voir de plus près.
Nous mettons une heure trente à joindre St-Jonh’s, toute voile dehors, ancrons dans le port bien abrité à côté de Rêve et hop, en ville!
Nous débarquons Redcliffe Quay, dans le cœur historique de la ville où se trouvent les anciens bâtiments magnifiquement restaurés et colorés.
La visite vaut largement la peine, même si pour nous, nous sommes dimanche et que les rues sont absolument désertes! Tout est fermé, mais on se promet une autre visite lors de notre retour pour sentir l’ambiance rasta du coin! Et rien ne sert d’attendre à demain pour sentir la ville, demain est Labor Day nous dit un des uniques résident rencontré, tout sera fermé. C’est à la plage que tout se passera!
On repart donc à midi direction Deep Bay, à moins d’une heure au sud et avançons tranquillement sous génois au portant sous la belle brise.
Au programme : plongée sur l’épage du Andes, un trois mats qui a brulé sur place en 1905, plage, baignade, expédition à l’ancien Fort Barrington et au Resort du bout de la plage, le Grand Royal Antiguan Resort et prospection pour trouver un lieu où se faire un feu sur la plage. Beau programme!
Bien que l’eau ne fut pas des plus clair, il fut fascinant de découvrir l’épave du Andes si près de la surface. Tel un bateau-fantôme, une aura de tragédie émane du vaisseaux facilement explorable à quelques 15-20 pieds de profondeurs. Quelques poissons et coraux se sont appropriés la carcasse, mais les enfants (et Ronald) ne se sentent pas rassurés par cet eau trouble et l’aura de mystère. La plongée fut brève, mais valait bien la peine.
Prochaine étape : plage. Arrivés à quelques mètres du bord, Julien saute à l’eau pour nager jusqu’au bord et tout-à-coup : « Haaaaaaïïïïïïï!!!!!!! Quelque chose m’a piqué!!! ». Nous craignons d’abord des oursins parce qu’il était tout près du bord alors Catherine tente de nager jusqu’au bord sans toucher le fond. Mais c’est finalement des filaments de méduse que Julien a sur la jambe. Aïe, ça brûle intensément. Maman à la rescousse parvient à retirer les filaments sans y toucher avec une feuille de palme, on rince abondamment à l’eau de mer et on retourne illico à Oséo pour traiter. Heureusement, tout le monde sait exactement quoi faire en cas d’attaque de méduse ou tout autre spécimen aquatique puisque Catherine a installé des fiches sur les diverses procédures d’urgence bien à la vue… dans la salle de bain. Quel autre endroit peut-on s’assurer que tous lisent et apprennent ces procédures importantes comme l’homme à la mer, l’évacuation du bateau…
On applique donc du jus de lime sur la zone le temps de faire bouillir de l’eau. La chaleur neutralise le venin. C’est d’ailleurs très efficace et la douleur est rapidement moins intense. Julien sera plus riche d’une nouvelle expérience!
Inutile de dire qu’on laisse tomber la plage et la baignade suite à cet incident, on s’attaque donc plutôt à l’expédition vers le Fort Barrington. Au pied du sentier, des locaux nous avisent de ne pas toucher les arbres qui peuvent être toxiques. Décidément, l’endroit est risqué! On laissera donc tombé l’idée du feu sur la plage, pas question de s’intoxiquer en brûlant du bois toxique!
Comme il n’y aura pas de baignade ici, on décide d’aller tout de suite faire un tour au Resort pour pouvoir quitter le lendemain alors qu’on annonce un peu de vent et rien pour le surlendemain. On devrait pouvoir avancer à voile, quoique tranquillement.
Sur la plage, les locaux pratiquent ce qui semble être ici le sport national : le criquet!
Avis à tous! N’allez surtout pas à ce resort, il est littéralement à l’abandon! Tout une parti est condamné, le resto de bord de plage est fermé et il n’y a pas âme qui vive sur le site. Dépression assurée!
Le lendemain, on fait un peu d’école et on part dans le vent très faible. Nous prendrons plus de 6 heures à parcourir les 14 miles nous séparant de Falmouth Harbour, au sud de l’île. C’est que nous devrons faire plusieurs virements de bord pour atteindre notre destination. Le trajet sera finalement d’une vingtaine de miles avec tous ces virements de bord, à 3 nœuds de vitesse moyenne, c’est long en titi! On finira donc par partir le moteur lorsque, à 5 miles de notre destination, notre vitesse chute à 2.5 nœuds. On n’a pas envie d’arriver de nuit!
En route, on pêche un Little Tuny! Génial! Pas le meilleur poisson, mais ça fait si longtemps que nous n’avons pas mangé notre pêche (on ne sort toujours que des barracuda) qu’on le garde quand même. Nous le mangerons en croquette de poisson et les reste en fish burger le lendemain.
On fait route avec Rêve d’océan. Ni l’un ni l’autre ne gagnera la course finalement puisqu’on finira tous deux à moteur!
Et nous voilà maintenant arrivé à Flamouth/English Harbour, deux baies adjacentes partageant un même village, capitale nautique d’Antigua. Sans doute dernière étape d’Antigua après quoi : Guadeloupe. Hummm!!