Nous quittons Bequia le 30 octobre au matin alors que Dame-Météo nous annonce du nord-est pour dans 3 jours. C’est un bien mauvais vent pour remonter au Nord… En plus, une vilaine houle du nord-ouest est prévu pour le 4, il faudra s’en abriter, le mieux sera Sainte-Lucie. Nous décidons donc avec Cataja de faire nos douanes de sortie à Bequia car à Young Island où nous allons, sur l’île de St-Vincent, il n’y a pas de douane. Nous serons illégal pour un jour ou deux… Trop se tenir avec des Français nous corrompt!
Petite navigation d’une dizaine de miles dans notre premier canal de la remontée, ont file sur une mer calme, génial ! Les Grenadines et St-Vincent font parties du même pays, c’est en fait St-Vincent et les Grenadines. Nous sommes donc toujours dans le même pays, mais la grande île de St-Vincent a mauvaise réputation. On y parle d’agression, de vol, elle est donc peu fréquentée. Mais nous avions envie d’y venir et des copains s’y étaient déjà arrêtés avant nous. De la côte où nous l’avions longée quelques mois plus tôt, elle était magnifique. Il fallait qu’on s’y arrête!
On se rend donc Young Island. On se prend une boule dans le petit canal entre la petite île avec son resort de luxe et St-Vincent, car le courant y est fort et les bateaux se retrouvent vite dans tous les sens. La boule frappera avec grand dynamisme sur la coque dans ce courant, mauvaises nuits assurées!
Sitôt arrivé, les enfants enfilent vite leurs costumes. Mais oui, c’est Halloween pour nous! La fête de Catherine avait été devancé d’un jour et l’Halloween suit toujours le jour d’après alors nous voilà à l’Halloween! De toute façon, pas à se soucier des dates, ici on ne fête pas Halloween. Mais nous, on organise une chasse aux bonbons au Fort Duvernette abandonné! Cataja ne fête pas ça non plus habituellement, mais les enfants ne se font pas prier pour chasser les bonbons!
On se retrouve tous à grimper les 250 marches du Fort Duvernette et qui nous mènent au sommet de l’île en forme de pain de sucre.
La vue y est magnifique, les îles sont entourées de récifs et l’eau est limpide.
Les chocolats sont cachés… à vos marques, prêts, chassez !!!
Il fait chaud, Léa porte sa traditionnelle moustache de sueur!
Une bonne récolte, bien sucrée ! Tout le petit monde, et grand monde, sont contents!
Le lendemain, on se lève tôt (heuuu, très tôt, à 5h30!) car on part grimper la Souffrière, le volcan au Nord de l’île qui culmine à 1254 mètres d’altitude. Toujours actif (nous et le volcan!)! Il y a pas mal de nuage, mais bon, ça peut se dégager… Pique-nique est préparé, on a plus de 6 litres d’eau dans le sac à dos, plus les poncho de pluie, plus les lunch! 7h37, c’est parti pour une bonne grimpé!
On mettra 5 heures à crapahuter, sous la brume d’abord, puis ensuite sous la pluie, à travers la forêt tropicale au départ, puis la végétation qui diminue pour terminer dans les cailloux du dôme dégarni du volcan. Et comme c’est le 31 octobre, les fantômes de la pluie sortent, Oooouuhh!
Au sommet, il vente, il pleut, il fait FROID !!!! Nous sommes dans un immense nuage, on n’y voit rien, « il est où le cratère ??? » !!! On cherche, mais on se fait fouetter par le vent, les enfants en ont ras-le-bol, tout à côté c’est un ravin, c’est peut-être ça le cratère ? D’une manière ou d’une autre, on n’y voit rien alors cratère ou pas, on ne le voit pas! Allez, on redescend!
Finalement, Antoine a poursuivi quelque 5 minutes de plus et a trouvé le cratère, bien emmitouflé dans le brouillard épais. Il l’a vu. Mais nous, nous rentrons enfin dans la protection de la forêt tropicale et on se réchauffe un peu. Nous dinons d’un pique-nique bien mérité dans la coulée de lave.
Cataja lève les voiles dès notre retour, ils partent dès le lendemain matin pour une longue nav vers la Guadeloupe. Nous, nous quittons tôt au matin suivant. Le vent est finalement Est jusqu’au 2 novembre, il nous reste une journée pour s’arrêter à Wallilabou ! Youpi, on voulait tant s’y arrêter. Et quelle bonne affaire, ça valait vraiment l’arrêt !
En navigation. L’île de St-Vincent est vraiment superbe, toute en montagnes, en vallées et en falaises, et de belles baies invitent au mouillage tout au long de ses côtes.
Wallilabou, c’est le lieu de tournage majeur, encore du Pirate des Caraïbes! C’est Port Royal, la ville, c’est là que Jack accoste avec son bateau coulant, debout sur son mat! Les décors sont toujours en place, un petit musée nous transportent dans l’univers des pirates, les falaises de la baies sont grandioses. La baie est belle, apaisante, on aodre!
On se prend une boule à 20EC au Wallilabou Anchorage et les boyboats nous attachent une deuxième ligne à terre. Ils nous font un bel accueil, rien à voir avec les qu’en-dira-t-ton lus sur l’agressivité des boyboats ici. On prepartira avec des noix de coco, de nouveaux bracelets (encore!) et un très bon souvenir!
Welcome to Wallilabou, repère de pirates!
Tout le monde se fait plaisir! : Julien pend sa soeur, Léa pend son frère, et les enfants pendent leur professeur! Blague, bien sûr, on s’aime bien trop pour se pendre!
Après s’être régalé de Jack Sparow et de pendaison, on marche une vingtaine de minutes à travers la campagne de St-Vincent pour atteindre la petite cascade de Wallilabou.
C’est maintenant un parc payant, mais pas cher et c’est très beau. On y trouve bien la petite cascade et son bassin, mais aussi des jardins et un magnifique figuier qui a poussé sur un vieux muret de pierre.
Retour et diner au Wallilabou Anchorage, le resto est relax, rempli de reliques de pirates et de trésors à découvrir et il y a plein de costume de pirates que les enfants vont vêtir et essayer pendant des heures ! On y retournera même en fin de journée pour qu’ils continuent à y jouer !
Nous avons adoré Wallilabou. On y serait resté encore et encore et nous aurions jeté l’ancre dans bien d’autres baies de St-Vincent qui avait l’air si belle, mais notre sortie est déjà faite depuis 2 jours et nous devons profiter du vent alors qu’il n’est pas encore Nord pour remonter vers Sainte-Lucie. Il nous faut donc quitter St-Vincent, après un marathon de 3 jours à la parcourir du Sud au Nord, par l’Est jusqsu’à l’Ouest.
Espérons que la réputation de l’île s’améliore, de même que la sécurité. Peut-être, avec l’ouverture bientôt de ce nouvel aéroport international qu’ils construisent.