Enfin arrivés à Charleston! Ce tronçon de l’intracostal entre Wrightsville et Charleston n’est pas des plus agréables à parcourir. Il est parsemé de shoaling, des hauts-fonds. On doit donc coordonner minutieusement nos déplacements avec la marée, haute ou montante idéalement. Mais ces hauts-fonds sont eu peu partout sur le parcours, on essaie donc de partir à marée montante pour en passer un à marée haute, puis le suivant à marée descendante mais encore haute, et ainsi de suite.
Donc depuis Wrightsville, avec cette navigation qui demande beaucoup de planification, avec cette météo venteuse, pluvieuse et froide et avec ce trajet à parcourir perdu dans le milieu de rien sans escale à terre possible, ça n’a pas été la plus agréable partie de notre voyage! Nous avions donc hâte d’arriver à Charleston.
De la marina où nous étions à attendre une accalmie des vents, tout juste passé Southport, nous avons quitté au matin sombre, mais moins venteux, du mercredi 9 octobre, à marée montante, pour nous rendre au prochain mouillage, la rivière Calabash (Mile 342), un petit 26 miles plus loin.
Nous arrivons une heure après la marée haute pour passer l’entrée de la rivière qui a une barre à 5 pieds à marée basse. Nous avons 10 pieds au moment d’y entrée, tout va bien!
Jeudi, nous quittons tôt car une longue journée nous attend. Nous sommes maintenant en Caroline du Sud! Deux États côte à côte que ces deux Caroline, mais la différence est éloquente côté architecture. Des maisons floridiennes de la Caroline du Nord aux petits bungalows style maisons de banlieue de la Caroline du Sud ; pour la première le bord de l’eau est réservé à l’élite alors qu’il semble plus démocratisé pour la deuxième. Intéressant tout ça.
Caroline du Nord
Caroline du Sud
On circule d’abord dans un canal qui longe la populaire Myrtle Beach, mais on ne voit pas la ville. On voit cependant quelques-uns de ces mythiques terrains de golf, tout juste à côté de l’intracostal!
Puis on arrive dans la rivière Wacamaw. C’est long, c’est monotone, mais au moins il ne pleut pas.
On poursuit le plus loin qu’on peut pour arriver au plus vite quelque part, car on se sent vraiment dans le milieu de rien et ça joue sur notre enthousiasme. On s’arrête à Butler Island (Mile 396), juste avant Georgetown. Georgetown est pourtant une ville qui semble intéressante, mais la tenue du mouillage n’est pas très bonne à ce qu’on en dit et il annonce encore de bons vents. De plus, un incendie a ravagé tout le bord portuaire. Ça nous fait penser à Lac Mégantique.
Heureusement, la journée suivante est bien différente de la précédente. On traverse un décor unique, vraiment nouveau pour nous, enchanteur! Des marais à perte de vue! Le canal dans lequel nous avançons est entouré de roseaux, des dizaines de petits canaux débouchent sur l’intracostal, un véritable labyrinthe! C’est une nature sauvage et vierge. Presque pas d’habitation, que des oiseaux, très nombreux.
La nature…
Les oiseaux…
Remarquez le quai rempli de canard.
Les maisons…
On est persuadé que c’est le territoire des alligators alors on les cherche autour de nous! Notre première théorie sur la présence des alligators a d’abord germé après que nous ayons constaté que les hérons et aigrettes qui, jusqu’à présent se tenaient toujours sur les rives, les pattes dans l’eau, se retrouvaient maintenant perchés dans des arbres. Tranquillement, dans l’eau, ils se feraient manger par les alligators… Je crois que nous avions raison! Car voyez ce qu’on a vu!
Il devait faire un bon 6 pieds de long! Nous sommes chanceux non! Et dans les mêmes marais, il y avait aussi des dauphins! Étonnant!
Nous avons jeté l’ancre à Witheside Creek (Mile 451.5) dans ce décor sauvage et magique, magnifique, surtout que le soleil était enfin de retour. Les choix de mouillage sont nombreux dans ces marais, mais tous très exposés au vent et au courant.
Le lendemain matin, on se lève tôt pour se rendre au Capers Island State Park avec Train Train (notre annexe). On dit qu’il y a une plage sauvage et un sentier pour s’y rendre à partir du Dinghy dock où on y croise un lac rempli d’alligators! Cool! On avait envie de voir de l’intérieur ces marais qui nous entouraient!
Mais la belle balade s’est terminée en course effrénée! Nous sommes-nous fait attaquer par des alligators??? NON!! Par des moustiques, sapristi!! Je me disais justement la veille que les pionniers devaient avoir trouvé dans cet endroit un petit paradis, rempli de poisson et d’oiseaux à chasser. Mais c’était sans considérer les moustiques, les réels maîtres des lieux, avec les alligators! Sur l’eau, ça allait, mais sitôt entrée dans leur domaine, ils se sont rués sur nous sans vergogne! On a d’abord accéléré le pas pour tenter de les semer, mais sitôt arrêté pour prendre une photo on se retrouvait avec des dizaines d’immenses moustiques sur tout le corps! Alors, on retourne de bord, à Train Train! Pas eu le temps d’apercevoir les alligators!
On s’est donc rendu à la plage avec notre fidèle Train Train. Mais ça a tout de même fait du bien de se dégourdir les jambes!
Et pour la suite, nous avons quitté le pays des alligators pour retrouver celui des hommes, direction Charleston, à marée haute pour passer le haut-fond de 3 pieds de la bouée G117 (Mile 460). Une petite balade de 16 miles sous le soleil.
Et nous voilà ancré devant la ville!
Toujours magnifique vos photos !
Impressionnant l’alligator.
Wow, vous progressez bien… Nous vous souhaitons maintenant de la chaleur…
Superbe votre alligator, nous on en a pas vue sauf à l’Aligator Farm de St-Augustine. À voir absolument…
Salutations des Tribullistes…
J’ai un très bon souvenir de Charleston… Profitez bien!!! P.S., je pense que je suis devenu un peu addict de votre blog… Bonne continuation!
Hahaha!!! J’en suis bien heureuse!!!
Ça avance, ça avance!
Si vous êtes amateurs de fruits de mer, il y a un restaurant très réputé à Charleston où plusieurs équipages étaient arrêtés. Nous n’y étions malheureusement pas allés mais ça l’air que c’était quelque chose!
Hyman’s Seafood
http://www.hymanseafood.com/
Tel que lu sur le blog de Pérouges :
“Nous avons diné chez Hymans Seafood. C’est un resto de fruits de mers qui appartient à la même famille depuis 5 générations. Le resto a été visité par des tonnes d’artistes, hommes politiques, sportifs olympiques, … Les prix sont bons, les portions généreuses et la bouffe délicieuses.”
http://perougesenmer.blogspot.ca/2011/11/charleston.html