Et oui, après Pointe-à-Pitre, l’objectif était de passer quelques journées à Marie-Galante. Mais nous n’en aurons passé qu’une seule, une seule journée à St-Louis, petite bourgade d’une île tranquille, d’autant plus tranquille que, comme toujours, tout était fermé pour nous malgré que nous soyons un samedi, on met ça sur le compte de la basse saison et du fait que c’était l’après-midi, tout ferme l’après-midi. Nous avons donc visité une St-Louis quasi-déserte, aura de ville fantôme.
L’arrivée dans la baie de St-Louis est prometteuse, on s’ancre dans des eaux tranquilles et translucides, face à une longue plage bordée de végétation. Au loin, la présence des pêcheurs.
On croise au fils de notre balade dans St-Louis maisons simples, cages de pêcheurs semblable à des œuvres d’art, réalisé de roseaux et grillage métallique, animaux de ferme. Représentations de la vie simple qui s’écoule ici.
Maison-œuvre d’art
Le lendemain étant dimanche et sachant que la ville ne nous offrira pas plus qu’aujourd’hui, nous décidons de quitter vers Grand-Bourg où nous y ferons nos douanes et visiterons le Château Murat, ancienne habitation sucrière. Mais comme nous le craignions, on ne trouve pas de place dans le petit port abrité si bien que nous avons deux options : retourner sur St-Louis ou filer vers l’Ouest sur cette mer calme et vent dans le dos en direction des Saintes, où nous pourrons faire notre sortie (nos douanes) le lendemain. C’est cette dernière option qui est choisi, on en profitera pour un petit réapprovisionnement au magasin des liqueurs. C’est donc un Au revoir, Marie-Galante.
D’une petite navigation de 5 miles prévue au départ, nous terminons la journée avec une vingtaine de mile au compteur, les 5 premiers à filer à plus de 7 nœuds entre les fish traps qui menancent de nous piéger de leurs filets et les 15 dernière à se faire doucement pousser par les vents.
Retour sur Les Saintes
C’en est donc terminé de la Guadeloupe, nous sommes maintenant en Dominique! Ile verte aux mille montagnes et cascades, on se promet quelques excursions dans les prochains jours. Mais déjà, nous avons été bien servis en adrénaline avec notre navigation entre les Saintes et la Dominique! Oséo a filé sur une mer de 1.5 à 2 mètre de vague, certaines à 3 mètres je vous jure, de bonnes vagues et de bons creux! Mais longues les vagues alors pas de soucis, mais du vent, du VENT!!! Des 10 à 15 nœuds prévus, nous avons plutôt eu 17 à 23 soutenus tout le long, faisant filer Oséo comme une fusée, fendant les vagues, nous éclaboussant de la tête aux pieds à plusieurs reprises sous les énormes embruns pour ne pas dire parfois les vagues qui s’invitaient carrément à bord! Une navigation exaltante où nous avons filé entre 7.7 et 8.4 nœuds tout le long!
Nous étions épuisés à notre arrivée à Prince Rupert Bay, Portsmouth, notre premier et peut-être seul arrêt en Dominique. Si bien que ce fut baignade de dessalage des corps à l’arrivée, diner à 14h, douane d’entrée et doux repos au bateau pour le reste de cette journée. Et pourquoi pas une deuxième journée de repos pour aujourd’hui. Après tout, voilà 3 journées de suite que nous naviguons, un peu de temps off sera bien reçu!
Premiers contacts avec la Dominique, on se fait accueillir par les Boyboat de l’association PAYS qui se sont regroupés pour offrir services et sécurité aux bateaux de passage. « Welcome to paradise men! » Et celui-là sur son surf cassé, il nous rappelle Haïti. Il nous offre mangues et bananes que nous lui achetons avec joie. Nous retrouvons avec plaisir ces rencontres sur l’eau.
Et les douanes… drôle de douanes au bout des épaves.