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La baie de Samana et Los Haïtises, République dominicaine Mar 03

Ahhh, enfin!!! On se retrouve à nouveau en voyage! À nouveau de la nouveauté, du dépaysement, des décors grandioses! La baie de Samana en République dominicaine, une baie immense et un bon nombre de petites merveilles à découvrir! …Mais parlons d’abord de notre traversée du Mona, et je serai brève : elle fut excellente! Notre fenêtre météo sans grand vent (entre 10 et 20 noeuds de l’Est) nous a permis à la fois une voile excitante et un parcours sans heurt. Un peu de voile sportive, un peu de voile moteur, des vagues belles, une nuit avec sommeil (! – chose rare en traversée de nuit!), nous sommes arrivés à l’entrée de la baie de Samana au petit matin, en forme!

C’est un départ, ouf rien d’inquiétant à l’horizon! …Et le soleil se couche sur la mer, Marama devant, n’est-ce pas de toute beauté?

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Et pour nous accueillir dans la baie, les baleines étaient au rendez-vous, pour nous, pour nous souhaiter la bienvenue en République dominicaine! Et aussi les montagnes magnifiques. Ici, les cocotiers ne se contentent pas des bordures de plage, ils accaparent toutes les montagnes, c’est magnifique!

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La baie de Samana fait partie de la zone de migration des baleines. Elles viennent y mettre bas et faire grandir leur petit avant de retourner dans les eaux tempérées du nord.

Ah oui, et, en navigation pendant son quart de nuit, Catherine a reçu un poisson volant sur la tête! Un tout petit, pop! Et l’a remis à l’eau pour ne pas qu’il meurt. Mais au matin, nous en avons trouvé un autre sur le pont, tout sec celui-là, le pauvre.

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Nous nous arrêtons à la petite ville de Santa Barbarra de Samana. C’est là que nous y faisons notre entrée au pays. Chère la République dominicaine… 33$ pour le port, 70$ pour le bateau, 12$ par passager… la facture est salée, mais bon, il faut ce qu’il faut.

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Heureusement, on y mange pour presque rien, moins de 8$ pour trois repas bien locaux dans les petits lolos de bord de rue, on adore et c’est pour ça qu’on a tant envie de la République! Des montagnes de riz, des bouts de viandes plein d’os et de nerfs, petite salade, friolles et autre bol mystère, parfait! Sans oublier les cabots qui trainent autour!

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Puis nous nous rendons en un endroit fabuleux : El Parque National de Los Haïtises. Nous y passons trois journées revigorantes à arpenter ses décors grandioses aux allures de jurasique parc, avec ses pains de sucre rocheux desquels pendent les lianes et la mousse espagnole. Et au-dessus il y a les oiseaux qui survolent et planent en des cercles réguliers et qui, en cet endroit bien particulier, pourraient bien être des pérodactile témoins d’un autre temps!

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Trois autres voiliers nous rejoingnent dans notre petite baie bien abritée, deux québécois et un français. Une baie entière de francophone! Il y avait longtemps que nous avions eu autant de bateaux-copain autour de nous et nous en profitons bien! À nous s’ajoutaient nos copains de Marama, Denis et Louise des Québécois de Sorel du voilier Dartagnan, une gentille famille parisienne, Stephane et Anne avec leur trois enfants Batiste, Lucie et Pauline du catamaran YSun Son et finalement Amélia1, François et Doris, également Québécois. Ensemble nous partons à la découverte de la mangrove de Los Haïtises et surtout, de ses cavernes!

Rassemblement des dinghy chez YSun et on y va!

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Tous les petits mousses et le groupe des francos en entier!

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Nous ne nous attendions pas à de si impressionnantes cavernes! Elles sont immenses et profondent. De vrais galeries dans lesquelles il est facile d’imaginer des hommes de la préhistoires s’y accroupir pour y faire leur feu, y vivre et s’y abriter à une époque lointainte.

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Des dessins tapissent d’ailleurs certains murs des cavernes. Nous les trouvons un peu étranges ces dessins, mais ce seraient de réels vestiges des premiers habitants de ces grottes… 

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On repart en dinghy pour trouver d’autres cavernes encore dans une autre baie un peu plus loin. La nature est vraiment belle! Les enfants ont bien du plaisir à jouer aux petits singes avec les racines qui pendent des falaises!

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Le lendemain nous repartons à nouveau, vers le fin fond de la baie de San Lorenzo cette fois pour parcourir un autre bras de rivière, une longue avancée dans le coeur de la mangrove. Ces mangroves sont magnifiques et nous rappellent la Indian River avec son repère de la sorcière Calypso du Pirate des Caraïbes. Nous arrivons au bout de la rivière et poursuivons à pied. Nous sommes dans la campagne dominicaine, un décor de plaines surplombées de montagnes qui rappelle de beaux souvenirs à Catherine qui avaient fait son premier projet de solidarité international en République dominicaine il y a plus de vingt ans, le décor était ainsi, de pâturage et de palmiers, de montagne de cocotiers. 

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Nous atteingons au bout de la piste l’Ecolodge Cano Nondo où nous passerons la journée entière car ici se trouvent plein de bassins, de cascades, de sentiers, de cavernes, de racoins à explorer, un terrain de jeux plus que parfait pour nos 8 enfants qui peuvent s’en donner à coeur joie et pour les grands aussi qui y prennent tout autant de plaisir! 

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Qu’est-ce que Julien et Léa s’apprêtent à faire selon vous?? De la spéologie? De l’alpinisme?

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Non! Du Zip Line!!! YAHHHOOOOOOO!!!!!!!

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Alors, belle journée vous pensez?? Oh oui!! Vraiment Los Haïtises, un arrêt à ne pas manquer!

Marathon de navigation vers Puerto Rico Feb 27

Voyez-vous, en République dominicaine, ils ont décidé de ne pas simplifier la vie des voyageurs en bateau! À chaque arrêt que nous faisons, il nous faut rencontrer les autorités, la Marina de Guerra, à notre arrivée et à notre départ. Eux, ils nous remettent un papier indiquant le nom de notre prochain arrêt et il n’est pas possible d’aller ailleurs qu’à cet endroit. Et là où il n’y a pas de poste de la Marina de Guerra, nous ne devrions normalement pas nous y rendre. Ce système coûte aux plaisanciers des propina (pourboire et/ou bouteille de rhum) et alourdit chaque arrêt, en plus de limiter notre liberté de mouvement. Mais bon, s’il en est ainsi, on s’y conforme! Et, comme nous nous débrouillons très bien en espagnol, tout s’est toujours bien passé pour nous et nous n’avons pas eu trop de propina à payer, contrairement à bien d’autres qui, ne comprenant rien à ce que leurs interlocuteurs leur disaient, ont dû payer, parfois bien cher!

Alors au moment de quitter Boca Chica, il nous fallait bien notre papier, mais surtout, nous avions besoin de notre Despacho, notre document de sortie international, car Boca Chica est pour nous le dernier endroit qui émet ce Despacho international. Et normalement, une fois que notre sortie du pays est faite, c’est-à-dire nos douanes, on doit quitter le pays tout-de-go. Les inspecteurs anti-drogue sont d’ailleurs passé tout juste avant que nous larguions les amarres avec leur chien renifleur pour s’assurer que nous étions “clean”. Nous l’étions! Le problème, c’est que Boca Chica est à plus de 60 miles de la fin du pays, soit une très grosse journée de navigation. Et qu’après, Puerto Rico est encore à plus de 120 miles… Nous avons donc demandé une permission spéciale, tartinant allègrement sur le fait que nous avons de jeunes enfants à bord et qu’ils trouvent bien difficiles les nuits de navigation, afin de pouvoir s’arrêter en chemin sur l’île de Catalina. Nous avions bien envie de s’y arrêter car, d’après notre guide, on y disait que c’était un arrêt pour les bateaux de croisière, qu’au débarquement de la manne de touristes, c’était comme Time Square at New Year et que le mouillage était un peu rouleur. Bon, on ne tenait pas trop au côté rouleur, mais l’attrait de se mêler à un troupeau de touriste, d’espérer profiter des installations qui doivent être pas mal et, pourquoi pas, peut-être aussi casser la croûte des croisiéristes, ça nous semblait bien excitant!

Nous naviguons donc péniblement comme toujours avec les vagues en plein dans le nez, mais au moins nous sommes près de la côte et on peut se divertir à regarder au loin des méga-complexes de tout inclus.

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Nous arrivons au bout de 41 miles et 8 heures de navigation à Isla Catalina. Déjà, de loin, on pense apercevoir au moins un million de chaise sur la plage! Ça promet! Un autre bateau est ancré et il roule. Ça promet… Effectivement, il y a à peu près un million de chaise sur la plage, et ça roule! Mais aucun touriste en vue.

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Il est tard, alors on planifie un passage à terre le lendemain en matiné. On roule toute la nuit et sommes épuisé au matin. Mais nous n’avons même pas le temps de se dire à quelle point la nuit fut terrible que déjà on nous crie de l’extérieur. Vite, on se lève, une barque nous dit qu’il faut se pousser de là, que le bateau va passer! Ah! Le voilà! En fait, on ne pensait pas que ça allait être de si gros bateau de croisière, on pensait plutôt à plein de petits bateaux des tout-inclus avoisinnant. Mais non, c’est un vrai bateau de croisière que nous avons derrière nous et qui souhaite prendre notre place!

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On démarre vite le moteur et on se pousse de là. Mais, malheureusement pour nos beaux plans pour la matinée, on ne pourra pas s’ancrer ailleurs pour aller se dissimuler parmi la foule car le fond est partout ailleurs que là où nous sommes de corail très dur, l’ancre ne prend pas du tout. Bouh. On manque la fiesta. Et on part l’estomac vide en direction de Isla Saona, notre prochain arrêt.

Belle navigation pour commencer en tirant un long bord à plus de 7 noeuds puis le vent se lève drôlement pour atteindre plus de 25 nœuds, toutes voiles dehors, ça travaille! Mais on arrive rapidement et l’endroit est magnifique. Une eau digne des Bahamas, turquoise sur fond de sable. C’est splendide.

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C’est d’ailleurs une destination des excursions des Tout-inclus et des dizaines de dizaines de voiliers, catamarans, bateaux moteurs défilent tous les avant-midis pour repartir tous les soirs avec tous leurs vacanciers prêts à fêter aux rythme de la merengue-salsa et des grands verres de rhum!

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Nous, nous nous installons un peu à l’écart, bien tranquille dans notre grande piscine. Nous en profiterons pour nous reposer de notre mauvaise nuit, prendre des forces avant la prochaine grande navigation vers Puerto Rico et, aussi, profiter de la plage et de cette belle eau qui nous entoure!

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La plage, juste pour nous…

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Et cet endroit où on reçoit sans doute, certains jours, les touristes, juste pour nous aussi!

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Dolce farniente

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Pendant que les enfants s’amusent à jouer aux petits singes

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Notre copain le chien gardien de la plage. Il nous a laissé passé en échange de quelques gratouilles du bedon!

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Apéro sur le bateau

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Et dernier coucher de soleil sur la République dominicaine

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Et, la fenêtre météo est là, alors il est temps de partir. Elle ne nous tente pas du tout cette navigation vers Puerto Rico. 120 miles. Maintenant, on sait ce que c’est. On sait que même si la météo dit que c’est un bon moment, ça va quand même être très long et fort probablement très désagréable. C’est long 24 heures en mer! Nous, on trouve ça long, et plate. Il y en a qui se trouve bien en mer, à admirer l’immensité, la beauté de la mer, sa puissance, le soleil qui miroite sur l’eau, les oiseaux qui… BEEEEEEPPPPPP!!! Nous, ON TROUVE ÇA LONG! On ne fait rien car on n’ose plus rien faire de peur de se fatiguer, on ménage nos forces, on est en mode « économie d’énergie » ce qui signifie qu’on se couche sur la banquette et on attend que le temps et les miles s’écoulent. Comme nous sommes aussi souvent à la limite de se sentir croche, la position horizontale est toujours la meilleure. On n’ose pas trop boire non plus car on sait qu’on devra aller faire pipi et qu’en bas ça donne mal au cœur. Même Julien s’est conformé à cette stratégie car même lui commence à ressentir les effets de la mer!

Alors, bien que les conditions de notre traversée du Mona Passage vers Puerto Rico ait été excellente, vent faible de 13 nœuds de l’Est, vagues raisonnables de 3 à 6 pieds pour commencer qui se sont finalement estompées passablement, mais évidemment toujours dans le nez, nous sommes plus qu’heureux que ce fameux passage soit désormais DERRIÈRE NOUS!!! Yéhhh!!!! C’est fait!!! C’était notre dernière si grande navigation! 24 heures exactement que nous aurons mis, 125 miles. Départ à 9h30, mardi 25 février de Isla Saona République dominicaine, arrivée à 9h30, mercredi le 26 février à La Parguera, Puerto Rico! Bravo à nous encore une fois!

Puerto Rico au petit matin tel qu’il se montre à nous depuis le cokpit, succession de collines.

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Ici, nous ne pouvons aller à terre car il n’y a pas de bureau de douanes à La Parguera. Il faudra attendre Ponce. C’est pourquoi nous ne resterons qu’une journée. Ronald reprendra sa nuit sans sommeil pendant la journée, Catherine et les enfants reprendront un peu du grand retard que nous accumulons sur l’école à cause de toutes ces navigations, et nous immortaliserons le paysage dans notre initiation à l’aquarelle. Un peu d’art plastique, c’est bon dans le cursus scolaire et ça occupe les enfants pendant la sieste de papa!

Paysage d’inspiration:

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Et puis c’est un re-départ, à 4h00 dès la nuit suivante. Nous souhaitons tirer profit des vents plus faible de la nuit pour faire les 25 miles qui nous séparent de Ponce. Pari gagné, la navigation sera dès plus calme et nous arriverons à destination à 9h20 ce matin du 27 février.

Et là, une pause. Ponce semble une ville magnifique, pleine de beauté architecturale, de visite à faire, de magasins où refaire le plein! Ouf, tout ça nous fera le plus grand bien!

Las Salinas, Banì et Boca Chica Feb 21

Nous sommes à Boca Chica, ville d’un tourisme international… particulier. Non pas le tout inclus comme nous avons l’habitude de connaître de la République dominicaine au Québec, mais tout de même un tourisme international, où se trouve de nombreux Québécois, Français, Italiens… des gens de toutes les classes. Nous avons entendu parler québécois comme jamais depuis notre départ. Mais quel québécois! Un québécois fort, que nous aimons moins, on doit l’avouer, et avec lesquels il ne nous tente pas vraiment d’échanger… il parait que de nombreux Hells Angels s’y seraient réfugiés depuis le nettoyage fait au Québec… Oui, c’est peut-être ça.

Boca Chica offre de tout pour tous. Nous, nous avons adoré sa rue principale remplie de petites boutiques touristiques! Une grande communauté italienne s’y est établie, s’y bien qu’on y mange la pizza et des pâtes délicieuses dans une ambiance raffinée, l’expresso et la baguette, humm, que c’est bon!

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C’est également bon de flâner d’une boutique à l’autre, tranquillement, à discuter avec les nombreux Dominicains et également Haïtiens qui ont immigrés chez leur voisin mieux nantis.

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Et ce qui est agréable aussi, c’est que nous sommes bien reçu tant par les uns que par les autres car, pour les uns nous parlons un très bon espagnol qui leur fait nous traiter comme des touristes plus « sympathiques », et pour les autres, Haïtiens, ils sont rapidement très heureux de savoir que nous avons visité et adoré leur pays et, dès lors, ils nous traitent bien amicalement. Fini de tenter de nous vendre leurs trucs, ils nous disent plutôt où aller pour réellement bien manger et faire de bonnes affaires. Nous nous trouvons chanceux de bien souvent arriver à échanger si agréablement avec les gens que nous rencontrons! Il en est sans contredit, en partie, une question d’attitude. Nous le constatons trop bien en fréquentant d’autres voyageurs, Français, Américains ou peu importe la nationalité, certains voyageurs qui recherchent finalement bien plus le confort du connu que le dépaysement, de cette ville différente, « bruyante, voir sale » (selon la définition que nous ayons entendu de certains) , de la rencontre de l’élément « local » qui nous fait sentir ailleurs, mais qui pour d’autres fait aussi se sentir « supérieur ». Dommage…

Bon, suffisamment de réflexion!

Retour là où nous en étions rendu : Las Salinas! C’était juste après Barahona! Un joli trente quelques miles nautiques plus loin, pas long du tout et sans grande mer, c’est ainsi qu’on les aime!

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Comme convenu, nous y avons retrouvé nos copains rencontré à Las Aguilas, le vendredi soir, ou peut-être était-ce le samedi, on perd un peu la notion du temps à naviguer au rythme seul de la météo.

Las Salinas, joli petit village, tout petit, côtier. Les habitants y sont gentils et on s’y sent bien.

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Ça ressemble bel et bien à un aménagement paysager de bouteille de bière ça!

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Mais qu’est-ce que c’est que ça??? Une tempête de neige à Las Salinas???

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Et non, Las Salinas… et oui, c’est du sel! Produit sur place!

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Nous retrouvons donc nos amis de Las Aguilas chez leur copain Cesar Luis, propriétaire de La Pesquaderia de los Pirates.

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Et devinez quoi??? Ils avaient apporté tout ce qu’il faut pour le parfait BBQ, encore une fois! Poissons, platanes, crevettes, bières et plus! Un autre délice! Et en prime, eux qui possède une Finca, une genre de petite plantation, ou propriété à la campagne, nous on rapporter deux grosses caisses de leur récolte! Une pleine de platane et banane verte et l’autre remplie de mangue (on en dénombrera 30!) de lime, d’orange de d’orange-aigre, une variété des tropiques qui goûte davantage le pamplemousse et qui sert surtout à la marinade.

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Et après cette soirée, ils nous inviterons chez eux le lendemain, sur leur Finca, à Banì! Génial! C’est ainsi que nous partons le lendemain matin en compagnie de Cesar Luis en direction de Banì, capitale des sucreries et des meilleures mangues de la République dominicaine! Nous arrivons d’abord chez Sheril, transférons de véhicule puis repartons en direction de la Finca. Mais avant, Sheril arrête dans une de ces Dulcerìa, ces fabriques de sucreries qui font la renommée de Banì! Nous en ressortons avec un joli sac de dulces du genre dulce de leche con coco, un vrai délice!

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Et voici la Finca, chez Karina et El Nino. La maison, que dis-je, la villa, est présentement en construction. Le tout devrait être terminé bientôt, nous sommes déjà invités pour l’an prochain lors de notre retour!

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Et tout autour, des manguiers, des bananiers, platanes, avocatiers et autres arbres aux fruits délicieux. Léa appréciera tout particulièrement leurs caramboles!

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Ils possèdent aussi poules, dindes, chèvres, lapins… Et, quelle surprise, une chèvre était justement en train de mettre bas ses deux petits chevreaux!

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Tout juste sorti… ils seront sur pattes quelques heures plus tard!

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Voici Daniela, 5 ans et si charmante!

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Encore une fois, un gros merci à vous tous pour votre gentillesse, votre générosité et votre hospitalité. En espérant vous revoir l’an prochain!

Alors après Banì et Las Salinas, nous repartons donc le dimanche soir, à 22h00, pour une navigation de nuit en direction de Boca Chica. Nous arriverons à destination le lendemain matin vers 9h30 après une navigation somme toute paisible. L’avantage de naviguer de nuit est que les Alizés sont atténués par les vents catabatiques venant de la côte. Vent et vagues sont alors atténués, on navigue plus paisiblement, bien qu’à moteur.

Boca Chica donc. Nous y prenons un quai à la marina Zar Par. Après la déception de constater que la magnifique piscine aperçue depuis la mer appartient plutôt au club privé d’à côté (et que nous n’y avons pas accès, même après tentative de « corruption/séduction » des agents de sécurité à l’entrée), notre séjour en marina nous fera beaucoup de bien. Plus de liberté, plus de possibilité de bouger, ça nous fait un grand bien. Simplement sortir du voilier le matin pour se rendre à la salle de bain, à 6h00 alors que tous dorment encore, que le soleil se lève et que le vent, lui, dort toujours, quel merveilleux moment.

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La petite ville de Andrès se trouve juste en haut de la marina. On y trouve tout ce dont nous avons besoin : des petits dépanneurs qui font office d’épicerie, des restos plus nombreux encore que les voitures! (c’est que ce sont surtout des motos qu’on retrouve dans les rues!) et même un petit parc! Julien et Léa sont ravis d’y jouer, les garçons du coin, eux, n’y jouent pas dans les balançoires, mais bien au baseball, LE jeux dominant ici en République dominicaine. Bien des grands joueurs n’y sont-ils pas natifs?

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La ville de Boca Chica se trouve à une quinzaine de minute de marche vers l’est. On s’y rend en suivant le chemin qui longe la plage. Et tout le long,des petits resto qui font office de bar et qui louent leurs tables sous les palapas pour les fêtards. L’endroit doit être bondé le week-end, nous sommes contents de quitter avant cette immense fiesta!

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Et puis les plages de Boca Chica. Bien remplies de gens! Pas de sable fin ici, mais beaucoup d’ambiance!

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Voyez-vous venir l’orage??

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Nous aurons donc passé cinq belles journées à Boca Chica, un arrêt qui nous aura fait du bien. Prendre le temps de reprendre notre temps, avancer l’école qui devient difficile avec toutes ces longues navigations, faire le lavage, l’approvisionnement, souffler un peu, préparer les prochaines routes, les dernières de la République et les prochaines de Puerto Rico, bien manger, faire quelques apéros… Ces choses que l’on aime et qui meuble notre petite existence de voyageurs!

Aprero grande con la Presidente jumbo!

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Puis on s’amuse sur l’île d’en face à construire une super-cabane! Julien en rêve depuis qu’il a reçu son livre “Batons et bouts de ficelle” à son anniversaire!

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Réflexions des longues navigations… Feb 18

Voilà depuis que nous avons quitté les Bahamas pour entreprendre notre descente vers les grandes Antilles que nous allons de longues navigations à de très longues navigations… Fini les navigations abritées sous le vent des îles, fini les barrières de corail qui nous protègent des vagues, fini aussi les petites navigations de quelques heures. Fini donc la navigation de plaisance. Désormais, les navigations sont longues et nous sommes belle et bien dans la grande bleue et, plus encore, dans les Alizés qui soufflent et soufflent toujours et sans cesse.

De ces longues navigations, nous avons eu beaucoup de temps, beaucoup de temps pour réfléchir…

Je crois que pour tout équipage qui en est à son premier grand voyage en bateau, le trajet vers les grandes Antilles (Haïti, République dominicaine, Puerto Rico, Iles Vierges…) est la troisième grande épreuve, le troisième grand test en quelque sorte. La première était la première traversée en mer de New York à Cape May, la deuxième, la traversée du Gulf Stream. Cette troisième traversée, vers les Antilles, est cette fois-ci beaucoup plus longue, plus exigeante physiquement et potentiellement plus difficile car la météo devient vite moins fiable sur de longues périodes.

Je crois aussi que pour tout équipage qui envisage d’aller au-delà des Antilles, que ce soit un tour du monde, une traversée future vers l’Europe ou simplement un tour de la mer des Caraïbes par l’Amérique centrale, comme l’était notre projet, ce long parcours entre les Bahamas et les Antilles devient un test réel sur les capacités du bateau et de l’équipage à mener à bien ce projet.

Voilà ce que nous nous disions avant d’entreprendre ce parcours « Ceci est notre test! ». Si vous regardez une carte de la mer des Caraïbes, vous constaterez que les distances à parcourir en Amérique centrale sont immenses. En fait, avant de partir, avant de nous-même parcourir des distances sur notre voilier, nous nous disions que c’était bien « pas mal long », mais qu’après tout, rendu là, nous serions habitué et nous serions rendu bon (!).

Mais nous voilà dans la réalité maintenant. Et la réalité est que, en navigation, ça bouge, parfois un peu, parfois beaucoup, parfois trop. La réalité est aussi que de parcourir 100 miles une seule fois, ça va. Mais devoir parcourir 100 miles à chaque navigation ou un jour 160 miles, l’autre 65 miles, l’autre 110 miles puis l’autre encore 55 miles… c’est beaucoup de miles. Toutes ces navigations sont exigeantes car elles sont longues et épuisantes et parce que nous devons bien souvent les faire en partie de nuit pour une arrivée de jour.

À aligner ces longues navigations l’une après l’autres, nous constatons aussi que ce n’est pas du tout ce qui nous plait. « Ce n’est pas pour ça qu’on a signé », comme a dit Ronald!

Il y a bien longtemps que notre trajet est établi : nous parcourrons les Antilles la première année, puis l’Amérique centrale la deuxième. Pour nous, l’Amérique centrale est comme la cerise sur le sundae : nous aimons ces pays latins, sa musique, sa langue, ses gens. Y renoncer serait chose difficile. Et pourtant…

Après les navigations vers Haïti, Ronald qui, plus souvent qu’autrement s’est retrouvé seul à la barre d’Oséo, était déjà prêt à abandonner les promesses de l’Amérique centrale. Catherine a aussi un peu vacillée, depuis l’intérieur d’Oséo, incapable d’assister Ronald dans le rôle de capitaine. Mais le coût était très grand et elle ne pouvait abandonner si rapidement. Pourtant, après avoir sorti les guides nautique d’Amérique centrale, constaté les très longues distances entre chaque point de chute, les dangers présents dans la zone (criminalité, insécurité…), les difficultés potentielles, l’idée s’est mis à faire de plus en plus son chemin pour Catherine aussi. Mais c’est réellement lors des navigations suivantes que la décision fut prise pour tous, après que Léa ait encore été malade, après que le morale ait été très bas à la simple idée de devoir repartir encore et à la vue que plusieurs autres longues navigations étaient encore nécessaires pour finalement en finir avec ce trajet jusqu’à Puerto Rico, trajet qui ne sera encore pas terminé car il durera réellement jusqu’à St-Martin. Alors là, nous serons en vacances! Vacances de longues navigations pénibles! Yéhhhh!

Vous aurez donc compris que nous vous annonçons ici ce que beaucoup d’autres équipages ont aussi annoncé avant nous :

Nous renonçons à une partie du rêve car nous vivons maintenant dans la réalité, et cette réalité ne faisait pas parti du rêve…

Une fois prise cette décision, c’est comme si un énorme poids c’était enlevé de nos épaules. Nous nous sommes sentis libres et soulagés. Désormais, nous avions le temps. Désormais, nous n’avons plus besoin de courir, de nous dépêcher. Visiter l’Amérique centrale la deuxième année impliquait de devoir tout voir des Antilles la première année. Donc pas de temps à perdre! Il fallait avancer! Mais là… on a le temps. On peut se permettre de rester plus longtemps ici parce qu’on en a envie, ou parce qu’on n’a pas envie de bouger aujourd’hui. Une fois la décision prise, nous avons réalisé à quel point cette deuxième année nous mettait beaucoup de pression. Cette pression est maintenant tombée et, ah ce qu’on se sent bien finalement! Alors, bien sûr ça nous fait de la peine de renoncer à notre Amérique latine, mais on se reprendra autrement! Peut-être prendrons-nous un vol depuis Grenade vers le Guatemala pour voir ses pyramides Maya, ou peut-être irons-nous dans un prochain voyage! Entre-temps, nous profiterons de ce que les Antilles, petites et grandes, aurons à nous offrir, et nous ne courrons pas.

Ainsi, tout le monde rencontre son « Chicken Harbor ». Chicken Harbor est une expression que nous avons souvent rencontrée depuis notre départ. C’est le port des chicken, des poulets donc, ou disons plutôt de ceux qui n’osent plus aller plus loin. Certains s’arrêtent avant le Gulf Stream. Pour d’autres, comme nos amis de Cutting Class, ça été Hope Town, dans les Abacos aux Bahamas. Dès notre première rencontre, ils ont d’ailleurs dit d’eux-mêmes qu’ils étaient des Chickens parce qu’ils n’allaient pas plus loin que les Abacos. Et nous leur avons dit que bien des gens n’allaient même pas plus loin que leur chez-eux!

Pour bien d’autres, le dernier port sera Georgetown, dans les Exumas, Bahamas encore. C’est en effet de là qu’on quitte pour les Antilles… Pour nous, ce sera Grenade, à la toute fin des Antilles. Ce sera notre chicken harbor. Mais nous tous, qui sommes-nous pour juger??? À chacun ses limites et, après tout, c’est notre voyage.

Ainsi, bien des réflexions ont eu court pendant ces difficiles navigations… Ferons-nous l’Amérique centrale la deuxième année ou ne la ferons-nous pas?? Pas facile de ne pas remettre en question les beaux rêves lorsque votre fille vous dit en navigation, en fin d’après-midi, malade de la mer entre Haïti en la République dominicaine : « maman, on va pas dormir en mer hein? » et qu’on ne peut faire autrement que de passer la nuit dans ce tohu-bohu…

C’est ainsi que nous avons choisi et, finalement, tout sera très bien ainsi.

Barahona et le retour des petits plaisirs urbains! Feb 15

La République dominicaine, c’est le retour à une vie plus comme nous la connaissons chez nous. Il y a de la vie ici! Des voitures, des motos, de la musique partout, les rues grouillent de gens, de vie, de commerces. Nos sens sont surexposés après cette longue trêve des îles calmes des Bahamas et d’Haïti, mais franchement, on aime ça! Pour nous, Ronald et Catherine, c’est un retour dans l’Amérique latine que nous aimons beaucoup! Et pour les enfants, ils avaient hâte de découvrir les marchés, les bouffes de rue et de vivre ce que papa et maman ont vécu il y a plus de 15 ans déjà dans leurs premiers voyage sac à dos!

Mais avant la vie grouillante de la ville, un autre mouillage isolé et paisible sur Isla Beata, une île Parque nacional, une île habité seulement par les pêcheurs, pleine de promesse, que nous n’avons cependant pu qu’admirer que du bord d’Oséo. Arrivés en fin de journée, nous repartions déjà la nuit suivante pour une longue navigation de plus de 60 miles vers Barahona.Rep dom (129) Rep dom (133) Rep dom (138)

La vie grouillante, c’est donc à Barahona que nous l’avons trouvé. Une ville tout à fait locale, 100% dominicaine, pas du tout axée sur le tourisme. Nous y avons passé deux jours et demi. Deux jours à :

…se procurer un forfait internet pour le pays (Ronald en avait un besoin viscéral!), forfait qui devait bien marcher, mais évidemment, ça marche très à moitié.

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…déambuler d’une rue à l’autre.

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…à manger dominicain. Et on mange bien, trop plutôt! Les assiettes sont gargantuesques!

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…manger une helado! Enfin, ça faisait plus de deux mois qu’on n’en avait pas trouvé! Miamm!

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Et également à y faire le marché. Il y a bien plusieurs épiceries plus ou moins grandes, mais elles sont bien peu garnies en fruits et légumes. Pour cela, on doit nécessairement se rendre au Mercado, le marché extérieur. Et comme je disais, les enfants avaient bien hâte de découvrir ces marchés. Ils ont été choyé! Le marché de Barahona est vaste et typique : poulet vivant, odeurs puissantes, beaucoup de gens, des mobylettes qui circulent partout et, bien sûr, des fruits et des légumes!

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On y trouve tout ce que nous avons besoin pour plusieurs jours!

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Et de retour au bateau, c’est le traditionnel grand nettoyage de tous les achats. On se contraint rigoureusement à ce régime du grand nettoyage des fruits, légumes et de tout ce qui entre dans le bateau depuis notre arrivée sous les tropiques, soit depuis les Bahamas. Pourquoi? Pour éviter d’amener à bord des indésirables, genre coquerelles… Et voilà le travail!

Et maintenant, la vision des enfants du marché dominicain! Ils ont eu un travail d’écriture à faire sur le sujet et ont confiné le tout dans leur Carnet de voyage.

Julien                                                               Léa

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Histoire de n’avoir aucun regret! Feb 12

Nous avons quitté Haïti en force et la République dominicaine nous a également accueillie en grand! Et entre les deux, heuhhh… ça été moins jojo… mais bon, il n’y a pas (ou plutôt vraiment pas) que du bon dans un voyage en voilier! Voici les détails…

Pour notre dernière soirée à Haïti, Léa s’est un peu entremise en lançant l’invitation à Wesley à passer la nuit sur notre bateau… Heuhhh, d’accord, pourquoi pas? Nous invitons donc Wesley à passer la nuit à bord et à souper avec nous. Au menu : pizza! Il n’en a sans doute pas mangé souvent puisqu’ils n’ont pas de four à l’Ile à Vache. En fait, c’était la première fois, il ne connaissait même pas ce met. Incroyable n’est-ce pas! Pas plus qu’ils ne connaissent Mickey Mouse. Comme quoi nos schèmes de références sont bien différents.

Il arrive finalement assez tard au voilier, à nuit tombé, nous craignions même qu’il n’ait changé d’avis. Mais il arrive finalement en pirogue, avec son papa, tous biens vêtus! Nous invitons aussi son papa Yvon à bord, lui faisons visiter notre voilier, et il restera finalement à partager notre pizza! Première fois qu’ils en mangeaient donc, ils ne connaissaient ni même ce met. Nous fument donc heureux de leur partager quelque chose de nouveau! Et ils ont adoré. Une pizza à la tomate-parmesan et l’autre aux olives-champignon-peperonni. À la fin du repas, papa a repris un dernier morceau : « Une tite tomate, pour Madame », qu’il nous dit! Bien oui, il a donc ramené les restes pour faire goûter à sa femme! Quelle belle rencontre!

À notre dernière journée, on se fait aborder par l’ONU! C’est un Québécois de la police de Montréal qui travaille pour la MISNUSTHA (à quelques lettres près), la police de l’ONU qui travaille avec la police haïtienne! Ils veulent simplement vérifier nos papiers et voir comment cela se passe pour nous. Ils souhaitent renforcer la confiances des plaisanciers et les inciter à traverser sur le “continent” aux Cayes.

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Notre souper avec nos invités d’honneur! Puis la soirée se poursuivra avec une partie de domino, le jeu national. Wesley gagne à tout coup!

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Prêt pour la nuit! Léa a prêté sa chambre, Wesley dit avoir très bien dormi… Avec les ventilos!

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Puis, dernier petit déjeuner, on reconduit Wesley pour l’école, Bernardin et Marc-Henry viennent nous dire un dernier au revoir et, ça y est, on quitte Haïti, le cœur bien gros on doit l’avouer. Tous espèrent repasser par ici au retour.

Puis, « l’entre-les-deux », maintenant : la navigation. Bienvenue dans les Alizés Oséo. Les Alizés, ces vents qui soufflent forts de l’Est, toujours de l’Est. Et nous, nous devons aller vers l’Est. Nous partions avec une météo nous annonçant de très faible vent « Light and Variable ». Nous avons plutôt eu de bons vents, 10-15 nœuds d’abord, puis rapidement 15-20, puis 20 soutenus… Alors des vagues aussi, mais de bonnes vagues, de face, Oséo a travaillé fort, Ronald aussi, Léa a vomit, Catherine aussi… Quelle navigation de chnoutte. Plus de 24 heures de ce régime salé, agité. Ronald fera bien sûr encore cavalier seul. Ayayaï! Quelle misère!!!

Heureusement, nous arrivons le lendemain matin 7 février et la Baya de las Aguilas, la baie des Aigles, en République dominicaine, est merveilleusement bien protégé des vagues et le mouillage est paisible comme tout malgré les 20-25 nœuds de vents qui soufflent. Oséo est un vrai gâchis. Tout est salé tant dedans que dehors. Tout est sans dessus-dessous… On se prépare donc un bon petit déjeuner, puis un bon café, et on s’attelle au nettoyage. On dessale dedans et le cockpit, on remet de l’ordre, on lave la salle de bain du carré car le hublot était resté ouvert ; inutile de dire qu’un lac salé recouvrait le plancher et que toutes les serviettes ont passé au lavage. Et, comble de tout, de l’eau s’est infiltré d’on ne sait où pour inonder les cahiers scolaires de Julien. Catherine rage! Mais on fera sécher le tout.

Ça fuyait dans l’armoire du cannage. On dessale toutes les canes…

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Serviettes au séchage, le décor est tout de même beau n’est-ce pas?

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Cahier scolaires au séchage aussi.

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Même les papiers de toilettes passeront l’après-midi au soleil à se faire sècher!

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Samedi 8 février, le vent souffle très fort donc nous décidons de rester une journée de plus.

Lever de soleil sur la Bahia de las Aguilas…

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Lever de Léa sur la Bahia de las Aguilas!

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On fait l’école, on popote puis on se rend à terre en après-midi …même si nous n’avons pas encore fait nos douanes. Il n’y a pas vraiment d’agent d’immigration dans le coin, que des touristes dominicains qui viennent profiter de la plage.

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Et justement, nous faisons la connaissance d’un groupe hyper sympathique qui sont là pour la journée! Bien vite, ils offrent à Ronald une première bière, puis une autre! Au menu, pique-nique dominicain : pas des sandwiches plates! Non non. Un super BBQ! Poissons frits, filets de porc frits, riz, sauces, yucca, platanes, salades!

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Ils ont tout apporté pour le BBQ et nous invitent bien vite à déguster avec eux leur festin.

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On mange comme des rois! Léa adore, Julien en redemande! Eux qui n’aiment pas trop la viande habituellement, on sait maintenant comment la cuisiner : jetée dans l’huile chaude avec beaucoup de sel, rien de mieux pour assurer la saveur!

À notre tour, nous allons chercher dans Oséo notre renversé à l’ananas que nous avions préparé le matin et on le partage avec eux. Ils étaient très contents et ont beaucoup aimé ton renversé Claudine!

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Les hommes s’amusent en dinghy!

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Alors maintenant, on s’est donné rendez-vous à Las Salinas. On les contactera lorsqu’on sera là-bas et on se retrouvera au restaurant d’un de leurs amis. Merci tout le monde pour votre hospitalité et votre générosité! Gracias a todos por su hospitalidad et su generosidad.

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…Et en prime, on repart avec à peu près 2 kilos de viandes qui restaient, un régime de platane, du manioc cuit dans la braise, 6 mangues et des limes!!

Alors, histoire de n’avoir aucun regret : la République dominicaine a su si bien nous accueillir, sans doute pour que nous ne puissions trop regretter notre Haïti-chérie…