Au moment de quitter Pointe-à-Pitre, nous sommes prêts à reprendre le large. Cette ville est fascinante, mais s’en est assez, nous avons envie de calme et de mouillages paisibles après toutes ces journées visiter du matin au soir.
Notre dernière journée à Pointe-à-Pitre, ballade autour de la Darse et du marché d’artisanat pour de jolis souvenirs.
Après une nuit à l’Ilet à Cochons, nous nous rendons à l’Ilet Gosier. L’Ilet Gosier et son joli phare rouge qui surplombe une toute petite île de plage et de palmiers. C’est très mignon pour une île si près de la ville! C’est très bien. Le mouillage n’est pas trop achalandé et on parvient à s’avancer assez loin dans le mouillage si bien que Oséo est bien protégé de la petite vague qui fait valser les bateaux derrières.
Entrainement du Dragon, l’hélicoptaire du CROSSAG en route vers Gosier, et école en navigation!
Un endroit populaire! Des bateaux taxis amènent locaux et touristes pour profiter de sa jolie plage ou du snack tout simple mais qui sent délicieusement bon! Et l’îlet se vante de son « parcours sous-marin » Ouuuhhhhh! Quel truc médiocre!! On l’a fait et on traverse d’abord un herbier d’oursin mort pour atteindre les coraux, tous bien bien morts! Un minuscule bloc rectangulaire de mort sans aucun poisson. On ne s’est donc pas rendu à la troisième station qui devait être les poissons, nous aurons mille fois mieux aux Saintes!
Gosier est très populaire des nageurs. Des clubs déparquent matin et soir pour nager autour de nous! On se fait réveiller à 6h00 par de joyeux éclats de voix des nageurs qui s’emblent beaucoup s’amuser! Et après la nage, c’est l’aquagym! Mais pauvre eux, l’endroit est envahit de sargasses, ces algues dérivantes! Disons que ça gratte un peu le dos…
Nous sommes heureux d’enfin reprendre la mer au mercredi pour naviguer 20 miles vers Les Saintes. Trop peu de vent, c’est le problème des dernières semaines. Quel contraste avec notre descente des Antilles vers le Sud! Oséo se traine vent arrière et malgré le peu de vague, Grand-mère sourit de plus en plus jaune… puis vert. Elle finit le ballade bien à plat sur le dos, et papi adpotera la même position. Nous terminerons donc la traversée à quatre, Ronald et Catherine, à jaser, les enfants bien tranquille à apprécier la petite nav!
Mais vous avez bien fait ça les grands-parents! Nous passerons la première nuit aux Saintes à l’Ilet à Cabrit. Robinson Canoe n’y est plus, plus de poterie alors. Il a été relocalisé à nouveau sur son ancienne terre de Terre de Bas, avec les éoliennes. Mais nous, nous profitons plutôt des fonds marins. L’eau est tellement claire aux Saintes! On voit le fond sous Oséo dans ses 50 pieds d’eau! Et tout au bord de Cabrit n’est que rochers garnit de poissons flutes, corail, oursins, poissons anges, big eyes… Peut-être pas le plus exceptionnel, mais la clarté de l’eau rend le tableau sublime!
Grand voilier qui quitte sous toute ses voiles au crépuscule, qu’il est beau…
Nous nous déplaçons ensuite à Terre de Bas, la plus grande île des Saintes, la moins visitée, la plus authentique, elle est magnifique. Nous y étions allés la dernière fois pour quelques heures, en dinghy. Pas très bonne idée la traversée en dinghy depuis Cabrit, c’était long et bumpy! Cette fois-ci nous nous y rendons plutôt avec Oséo, dans la baie bien protégée de Anse Fideling. Sous un vent arrière dans le génois, n’est-ce pas le paradis?
Et je dis oui, voilà le paradis. J’adore cette île… J’adore notre baie avec tout à côté du bateau des récifs remplis de santé, de gorgones, ces coraux en forme d’éventail, des cerveaux, des éponges tubulaires et tous les poissons qui les habitent. Les récifs sont au pied d’une parois abrupte et le fond marin est fait de montées et de descentes, d’immenses blocs de pierre qui offrent l’abri parfait aux murènes, aux flutes aux groupers et tous les autres. Nous cherchons bien quelques langoustes, mais le paradis les langoustes est ailleurs! Malgré tout, nous nous pêchons 4 petites langoustes pour notre repas de Noël! Et Léa trouvera sa première langouste, bravo ma belle! Et elle était très bien cachée sous une pierre profonde! Malheureusement, la Go-pro était vide de batterie, pas de photo de cette belle plongée…
À terre, c’est encore mieux. Terre de Bas, c’est une île village, le plus tranquille des villages. Les plus chaleureux des villageois. On parcourt ses petites rues propres les yeux heureux d’aller d’une petite maison à une autre, toutes plus jolie et agréable les unes que les autres. Les fleurs bordent les jardins, des héliconias, des arbres du voyageur, des hibiscus, des crotons multicolores aux feuilles entortillées ou picotées… On s’y sent si bien…
L’attrait ici, c’est d’y être, tout simplement. S’y promener, au rythme du jour, au rythme de l’île. Des sentiers de randonnées sont aussi accessibles. Nous nous contenterons de l’ancienne poterie. On y fabriquait des pots à mélasse et des « pains de sucre ». Nous apprenons enfin d’où vient ce nom de « pain de sucre » qui est souvent donné aux gros cailloux “île-falaise”. Il y en a un Aux Saintes, le fameux Pain de sucre. C’est en fait une jarre de terre cuite qu’on emplissait de sucre qui, une fois durci, donnait un « pain de sucre », un pain de sucre cristallisé.
Le site, avec les ruines des vielles installations de l’ancienne poterie, est à demi envahi par la nature. Ça confère à l’endroit un romantisme…
Parmi nos « to do » à faire à Terre de Bas, nous voulions se rendre à La Belle Étoile. Nous y avions lu que le menu était exquis, les prix pas cher du tout et nous étions passé la dernière fois, mais étions trop tard, nous n’avions pu y manger. Cette fois-ci, nous ne manquons pas l’heure du diner (déjeuner!)!
Nous partons avec Train Train! Mais dans notre jolie baie de Anse Fideling, il n’y a pas de dinghy dock! Il y a seulement une jolie plage de sable deux couleurs : brun et noir, c’est vraiment très très beau! Pourquoi tous ces points d’exclamation à toutes mes phrases? C’est qu’on s’est bien amusé à aller à terre! Nous ne voulions pas beacher Train Train sur la mini plagette entourée de gros cailloux. Alors nous mettons l’ancre comme toutes les chaloupes de pêche et, tout le monde saute à l’eau!
Vêtements légers dans le sac étanche, gougounes dans les mains, on patauge jusqu’au bord! Quelle agréable manière d’aller à terre! Et pour revenir, pour éviter à Grand-mère une difficile remontée dans Train Train, c’est Léa qui lui fait le trajet sur Paddleboard!
À terre, la dame de la maison du bout de la rue nous indique la bonne direction pour se rendre au village. On la remercie et lui dit que nous allons à la plage, au petit restaurant. « Oh, la plage, elle a bien mauvaise mine… », qu’elle nous dit. Pourtant, elle était jolie la dernière fois? On traverse le village et, sur le haut de la côte, nous voyons la plage, celle de Grande Anse. Elle est PLEINE de sargasse!!!! Mais pleine!!!! Oh la la!! Pauvre plage, on peut bien oublier la baignade, il faudrait escalader ces montagnes d’algues et ensuite, se faire rouler dans les rouleaux d’algues. Beurk! C’est bien triste pour la vue, mais c’est encore pire pour les pêcheurs. Les filets se remplissent de ces algues, prenant la place des poissons. Et c’est lourd à remonter ensuite. Nous aussi, on oublie bien la pêche ces temps-ci, nos lignes sont à chaque instant prises dans une algue… C’est un phénomène qui va et qui vient selon ce que notre restaurateur préféré nous a dit. Il y en a eu il y a trois ans et parfois il n’y en a pas…
Ballade jusqu’à la plage. Attention Juju!
Nous mangeons à La Belle Étoile, et c’est DÉLICIEUX! Accras de morue en entrée, de loin les meilleurs que nous ayons mangé, bien rempli de poisson et bien épicé. Nous en commanderons pour le soir à emporter et pour notre soixantaine d’accras, il ne nous en coûtera que 10 Euros! Le reste du repas est tout aussi exquis : fricassée de lambi, poisson grillé, poulet sauce coco, un délice!
Nous repassons par la petite maison de notre artisan du bois où nous avions acheté notre joli poisson peint la dernière fois. Nous discutons et repartons avec de nombreux autres poissons de toutes tailles! Ils sont si joli, fait main et pas cher du tout.
Et il ne faut surtout pas manquer l’arrêt au parc à la conche géante qui s’est inscrit dans nos anales!
Les enfants retrouvent leurs jeux d’enfants et s’exercent aux barres à s’en faire des ampoules. Ils s’activent tellement que Julien s’en brûle les yeux de sueur! (Clin d’œil aux collègues de travail de Papi!)
Puis en ce samedi 13 décembre, nous sortons à nouveau les bulles pour célébrer la première semaine à bord de notre belle visite, mais surtout, notre premier Noël de l’année! Les enfants l’attendaient avec impatience cette journée! C’est le temps de s’échanger les cadeaux : Catherine récolte sept nouveaux maillots (j’en connais quelques unes qui seront envieuses!), Ronald en aura deux nouveaux, tout comme Léa et Julien, Grand-mère a sa boule des tropiques, Papi son porte-gobelet à l’effigie des tortues… et les enfants, joie suprême à la vue de leur nouveau légo! Et en prime, cadeaux du Canada de mon-noncle, ma-tante, cousins et consines Roy, un super kit à fabriquer des bracelets! Nous pourrons varier notre production des bracelets d’amitier! Merci tout le monde!!
Le soleil brille pour le Noël du 13 décembre!
Enfin le temps des cadeaux!
Les lego sont faits, on s’amuse aux bracelets!
Alors Terre de Bas, c’est pour nous un délice. Nous lui décernons avec plaisir notre sceau d’excellence :